L’apport des données dans la restauration

Steeve Fortin
Par
Steeve Fortin - Éditeur
4 minutes de lecture

Les données permettent désormais aux restaurants d’offrir une expérience hautement personnalisée en combinant intelligence artificielle, analytique et automatisation.

Les données changent complètement le monde de la restauration. Pas dans quelques années. Maintenant. C’est ce que m’a expliqué Deborah Matteliano, responsable mondiale du secteur restauration chez AWS, quand je l’ai rencontrée à Las Vegas. Elle voit au quotidien comment l’industrie bascule vers un modèle où comprendre le client devient aussi important que la qualité du menu.

Note de transparence

Mes frais de voyage et mon hébergement ont été couverts par AWS Canada. L’entreprise n’exerce toutefois aucun droit de regard sur le contenu de ce reportage.

On a parlé de la génération Z, très présente sur les plateformes sociales. Ces jeunes découvrent des restaurants sur TikTok, se fient énormément au visuel, et s’attendent à ce que tout soit fluide quand ils passent une commande. Si l’expérience accroche quelque part, ils vont simplement voir ailleurs. Les données permettent justement aux restaurateurs de suivre ces nouveaux comportements et d’ajuster leur approche.

L’intelligence artificielle à toutes les sauces !

L’IA s’impose aussi comme un outil essentiel. Les restaurants peuvent maintenant prévoir la demande en fonction du temps, des événements autour, ou même du jour de la semaine. Ça réduit les pénuries d’ingrédients et les pertes, deux problèmes qui coûtent cher. Deborah insiste beaucoup là-dessus, surtout dans un contexte où la main-d’œuvre reste difficile à stabiliser.

On a ensuite abordé le rôle des agents IA. Certains prennent déjà les commandes au service à l’auto, gèrent les réservations ou répondent aux questions courantes. C’est rapide, précis et ça évite plusieurs erreurs. Les clients, eux, veulent surtout que ça marche vite. Pendant ce temps, en cuisine, la robotisation continue d’avancer. Pas pour remplacer qui que ce soit, mais pour enlever des tâches répétitives et aider les équipes à suivre le rythme.

Dans un monde où le big data permet la circulation constante de l’information entre les plateformes, la publicité ciblée repose de plus en plus sur les émotions et l’état d’âme des utilisateurs. Une personne qui écoute une liste de lecture mélancolique, qui fait des recherches associées à cette humeur et dont les réseaux sociaux reflètent la même tonalité peut se voir proposer un repas réconfortant. Une application de restauration ou de livraison peut utiliser cette masse de données pour envoyer une notification au moment jugé opportun, sachant que manger ses émotions peut être apaisant pour plusieurs consommateurs. Nous en sommes rendus là, et il est plausible que la prochaine grande monétisation de l’intelligence artificielle passe par ce ciblage publicitaire, non pas dans l’interface du robot conversationnel lui-même, mais à travers les données qu’il aide à collecter.

Ce genre d’approche montre à quel point le secteur se transforme. Les restos qui adoptent ces outils prennent une longueur d’avance. Et ceux qui hésitent devront rapidement s’adapter, parce que les attentes des clients changent à une vitesse folle.

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