La conférence d’ouverture de la WWDC 2025 avait toutes les allures d’un grand spectacle visuel. Le géant de Cupertino a présenté une refonte complète du design de ses interfaces, unifiées autour d’un nouveau langage esthétique baptisé Liquid Glass. Le mot d’ordre : élégance, fluidité et personnalisation. Mais derrière cette vitrine reluisante, les annonces en matière d’intelligence artificielle, pourtant attendues de pied ferme, qui peinent à rivaliser avec ce que propose déjà la concurrence, notamment Google et ses appareils Pixel.
Refonte visuelle majeure
La transformation esthétique est sans précédent. Le nouveau design, appliqué à iOS 26, iPadOS 26, macOS Tahoe 26, watchOS 26 et tvOS 26, mise sur un matériau numérique dynamique, le Liquid Glass, qui reflète et réfracte son environnement en temps réel. Résultat : une interface fluide, réactive, presque organique.
Les barres de navigation s’adaptent, les widgets gagnent en profondeur, et les icônes deviennent vivantes. Apple a voulu faire de chaque interaction – même la plus banale – une expérience sensorielle.
Mais au-delà du visuel, c’est un changement plus discret qui marque une rupture : la nomenclature des systèmes d’exploitation. Pour la première fois, Apple nomme ses OS selon l’année, à la manière de ce que Microsoft avait fait avec Windows 95. iOS 26, macOS Tahoe 26… un choix stratégique qui ancre les versions dans le temps et facilite la lisibilité de l’écosystème, tant pour les utilisateurs que les développeurs.
Apple Intelligence : prometteur mais encore timide
L’intelligence artificielle, rebaptisée ici Apple Intelligence, gagne en intégration. On note l’arrivée de la traduction en direct dans Messages, FaceTime et l’app Téléphone, la création d’images personnalisées avec Genmoji et Image Playground, ou encore des raccourcis automatisés qui analysent le contexte pour anticiper les besoins de l’utilisateur.
Mais soyons francs : rien de cela n’est vraiment nouveau. La traduction en direct, les résumés automatiques, la détection de contenus pertinents ou l’interaction contextuelle avec le contenu affiché à l’écran sont déjà monnaie courante chez Google depuis des années.
Apple joue ici la carte de la vie privée en affirmant que ses modèles tournent en local, directement sur l’appareil. L’aspect confidentiel est mis de l’avant, mais les capacités générales, elles, n’impressionnent pas les adeptes du Pixel ou de l’écosystème Android qui bénéficient déjà de fonctionnalités comparables, voire plus poussées.
MacOS Tahoe 26 : productivité et continuité avant tout
Avec macOS Tahoe 26, Apple bonifie sa proposition en matière de productivité. Spotlight permet désormais des actions rapides (envoyer un courriel, lancer un balado, etc.), les utilisateurs peuvent personnaliser leur espace avec des dossiers colorés et des icônes dynamiques, et la continuité iPhone-Mac est poussée plus loin avec l’arrivée de l’app Téléphone sur mac.
La nouveauté marquante : l’intégration des événements en direct de l’iPhone dans la barre de menus du Mac. Suivi de vols, livraison de colis, scores sportifs… tout s’affiche directement dans l’interface macOS.
IPadOS 26 et watchos 26 : de la puissance pour les pros et les sportifs
Sur iPad, Apple frappe fort avec un nouveau système de gestion des fenêtres qui rappelle de loin les bureaux virtuels des ordinateurs. Il est désormais possible de redimensionner les apps, de les disposer en mosaïque et de passer d’une fenêtre à l’autre avec fluidité.

Quant à l’Apple Watch, watchOS 26 mise sur la personnalisation et l’expérience d’entraînement avec Workout Buddy, un coach virtuel alimenté par Apple Intelligence. Là aussi, les nouveautés semblent plus incrémentales que révolutionnaires. Mais l’approche design de la montre, avec l’arrivée du Liquid Glass, renouvelle son allure.
Un écosystème léché, mais un train de retard en IA
Apple continue d’exceller dans ce qu’elle fait le mieux : unifier matériel et logiciel, offrir une esthétique irréprochable, proposer des expériences intuitives. Mais dans la course à l’intelligence artificielle, elle ne mène pas le bal.
Alors que Google et OpenAI repoussent déjà les frontières de l’assistance contextuelle et de la génération de contenu, Apple reste en terrain sûr, priorisant la confidentialité et la simplicité. Cela séduira sans doute les fidèles de la marque, mais laisse les observateurs sur leur faim.
En somme, la WWDC 2025 est à l’image de la philosophie Apple : raffinée, soignée, mais prudente. Trop prudente?